Les premiers pas (1)

Une semaine riche en découvertes.

Récit de mes premières rencontres de ce voyage avec entres autres des humains, des paysages, la météo d'Orléans à Angoulême. 

Route de la Loire. 

D'Orléans à Tours, c'était les paysages de la Loire, sa nature, ses châteaux, sous tous types de météo: brume, pluie, soleil qui me narguait parfois. Un petit air d'Asie qui intrigue mon imaginaire d'européen. 

Et surtout, beaucoup de retraités en camping cars ou en ballade à vélo qui m'interpellent, me demandent ce que je fous là tout seul, et me racontent leurs péripéties. Ce sont mes premiers contacts humains, mais ça me va bien, je me sens assagi par leur expérience de la vie, et j'en ai besoin en ce début de voyage. 

Tours. 

Arrivé à Tours, je suis quand même motivé pour faire des rencontres avec des gens de mon âge. Ça tombe bien, je découvre que c'est une ville étudiante qui bouge beaucoup.

Afin de trouver un hébergement, je démarche une dizaine de bars et restos dans le vieux Tours, en proposant mon coup de main (plonge, service de table) pour la soirée, en échange si possible d'avoir un hébergement pour la nuit. 

Les réponses sont souvent encourageantes (un barman me donne même une super casquette pour la suite de mon périple), mais il n'y a pas vraiment besoin d'aide en ce dimanche soir à Tours; j'ai donc dû passer mon chemin.

Peu après, je rencontre une étudiante en droit dans la rue (que je salue), qui m'accueille chez elle pour des pâtes, puis une séance de lecture en fin de soirée- qui passe plutôt bien après une journée sur la selle. 

Finalement, je dors en bivouac en sortant de la ville. Le temps est bon et je suis content des rencontres de ce soir. 

Ma super casquette que j'ai oublié chez un habitant un jour après qu'on me l'ait offerte... Bravo mec. 

Direction Poitiers. 

Les jours suivants, je roule en musique sur des départementales en direction de Poitiers puis Angoulême. Le soleil est au rendez-vous donc c'est plutôt agréable. 

Deux soirs, je me motive pour faire des rencontres et je toque à des portes pour demander un hébergement, en échange si possible d'un service rendue en retour. 

Le premier soir un peu avant Poitiers, chez Brice, un père de famille et ses deux jeunes enfants. Il est un peu méfiant au début, à raison car je suis un inconnu, mais le courant passe bien et il m'accueille finalement comme un ami. 

Le lendemain, réveil de très bonne heure, on prends le café à 4h du matin dans deux rocking chairs- histoire d'arrêter le temps pour un moment- puis on se sépare à nos occupations, lui pour travailler et faire vivre sa famille, moi pour pédaler et repédaler. 

Direction Angoulême.

Le second soir, je loge chez Marie et ses deux parents, tous deux professeurs, qui m'accueillent les bras ouverts, ce qui me touche beaucoup. Le père me fait déguster un whisky de sa cave- plutôt doux et fruité car venant du "Speyside" écossais- avant de dîner un bon curry de légumes suivi d'un banana bread en dessert. 

Je me sens euphorique et flottant (sûrement le whisky qui faisait effet n'est-ce pas), et très reconnaissant de partager ce moment avec ces personnes au grand cœur, dans un village de Charente. Je vous souhaite tout le meilleur, si vous lisez ces mots. 

Chez Doudou à Angougou. 

Sur la route d'Angoulême, je me sépare de Charrette Rouge, celle qui m'accompagnait et protégeait mes affaires depuis 8 jours... Je la vends à Bouticycle, au nord d'Angoulême, tenus par des gens très sympathiques, allez-y. 

Place maintenant à un bolide plus aérodynamique, j'ai nommé, la Mule: 

Arrivé à Angoulême, je rejoins Édouard, un pote de lycée et également vieux frère de pèlerinage, qui m'accueille chez lui et sa coloc. 

Je rencontre ses collègues en terrasse au soleil. 

On termine cette première semaine sur une belle soirée à l'appart. 

Désormais direction Bordeaux. La frontière espagnole se rapproche peu à peu, et je rêve... 🇪🇦💭