Ma belle Andalousie (6)

Gibraltar, flamenco et passage chez les hippies. Petites anecdotes en Andalousie.


Sur la plage, dans le sable de Doñana.

Pour se rendre de Huelva à Cadiz, deux chemins sont possibles:
- un détour par Séville, classique
- par la côte, avec 35 km obligatoire sur la plage du parc national de Doñana

Je choisis la deuxième option, avec un peu d'appréhension car si mon vélo ne roule pas sur le sable, je devrais pousser toute ma cargaison pendant une journée - ce qui est ma foi bien relou.

J'arrive donc devant la plage, j'attends la marée basse, et je me lance. Ça roule ! 
Finalement j'ai bien fait de prendre le risque. 
Le paysage est magique, avec des bancs d'oiseaux qui s'envolent à mon passage, et des pêcheurs les pieds dans l'eau. Plaisir. 

Le téléphone qui prend l'eau. 

Un peu après Cadiz, je fais tomber mon téléphone dans les toilettes. Il ne fonctionne plus, donc je me retrouve donc sans connexion satellitaire avec le monde. C'est terrible. 🐒
Et je ne peux plus prendre de photos. 

Tarifa, high wind area. ⚠️

Après Cadiz, je continue ma descente jusqu'à Tarifa, la ville la plus méridionale de l'Europe. 

C'est une zone à vent extrême, donc je me prends des rafales de vent qui me fouettent pendant deux jours. C'est gratuit. 💨
Ça me donne l'occasion de chercher de nouvelles forces intérieures pour avancer. Ainsi, je fais plusieurs fois appel à la force du dragon rouge et bleu, et à la sagesse du moine shaolin. J'essaie d'accueillir les éléments et de me fondre dans l'unité de cette nature qui me submerge 🙏 ouh

Avant de devenir fou, j'arrive à Tarifa. 

Une belle ville andalouse, riche d'histoires, lieu de rencontres des cultures romaines, musulmanes et chrétiennes. 

Le vent attire aussi des kite surfers du monde entier qui font des sauts impressionnants dans le ciel.

Cassage de tente. 
Après mon téléphone, c'est ma tente qui casse. Me voilà dans de beaux draps. Enfin, mon beau sac de couchage. 

Gibraltar. 🇬🇧

Je continue mon vadrouillage vers Gibraltar. C'est un immense rocher qui sort de nulle part, où une mini angleterre s'est développée depuis le 18ème siècle. 
Je montre mon passeport et me voilà en Angleterre. Des élèves en uniformes, des bâtiments à l'architecture d'Oxford, des pubs de partout. Ce monde au sud de l'Espagne, ça n'a ni queue ni tête. 

Là bas, un patron de restaurant m'invite à loger chez lui (il veut "sponsoriser" mon trip, j'accepte volontiers). Il fait une petite fête avec des amis. C'est très chouette. 

Direction Sevilla. 

Mon frère et ma sœur vont venir à Séville pour fêter Noël avec moi. 
Je pars donc de Gib' direction Sevilla. 

Le flamenco. 
À mon arrêt à Jerez de la frontera, je découvre le flamenco, cette danse qui m'était encore inconnue.
Dans la rue, plusieurs groupes de personnes jouent du flamenco et dansent pour la San Bomba. La chaleur du peuple andalou se ressent. Je rencontre par ailleurs des gens de Grenade, qui m'invitent pour le nouvel an. Ça c'est cool. 

Noël. 

Voilà, j'arrive à Séville. Je retrouve mon oncle qui habite là-bas, et plus tard mon frère et ma sœur. 
Malgré la pluie, on passe un bon moment en famille pour Noël. Avec bob, notre arbre de Noël-guitariste-dealer.

Passage à Granada.

J'arrive le 30 décembre à Granada, chez Guilia, mon hôte italienne, erasmus rencontrée à Jerez. Elle vit dans l'albaicin, le quartier typique de Grenade. C'est très charmant. 

L'aprem du 31, je fais du busking dans la rue à la guitare avec une Colombienne au ukulele, c'est une première pour moi. Ça me donne envie de réessayer. 

On fête le nouvel an chez le voisin de Guilia, et on dort paisiblement le premier janvier. 

Le 2 janvier 2022, avant que je quitte mes copains du moment, on salut de la terrasse l'Alhambra resplendissante. 
Les hippies de Beneficio. 

Pour commencer cette année sainement, je décide de visiter pour deux jours la communauté hippie (Rainbow plus exactement) qui vit à Beneficio, près de Grenade.
Ils vivent dans une forêt féerique, dans les hauteurs de la Alpujarra. L'endroit est apaisant. 
Les gens ici vivent de manière simple, avec peu d'argent. Leur but n'est pas de travailler, ce qui libère leurs esprits pour faire d'autre chose à mon avis. 
Pour subsister, ils font les fins de marché pour les légumes, vendent des produits artisanaux, ou profitent de ce que les autres partagent. 

Il y a des lieux communs comme le tipi central: pour manger, se rassembler autour du feu, faire de la musique, ou des assemblés générales. 
Les règles sont simples: pas de chaussures ni d'alcool à l'intérieur. 
Tout le monde respecte l'autre, d'où qu'il vienne, sans hiérarchie ou rapport de force. 
Je me trouve un coin tranquille dans la forêt. 
Tout le monde paraît serein et heureux ici. C'est un hameau en autogestion, où le partage et la bienveillance sont des valeurs centrales. 

2022.
Bon sinon, je vous souhaite la bonne année la santé la famille. Je vous souhaite d'être dynamique et en paix. 
Car la vie, ce n'est que changement. Il faut l'accueillir quoiqu'il arrive, avec ses hauts et ses bas. 

Moi je m'en vais vers Barcelone par la côte, où j'ai réservé un ferry pour la sardaigne.

Feliz año! 🧡

Commentaires

  1. Toujours incroyable, bravo Sebovitch ❤️ énorme année, et sans crever !

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  2. Je suis très heureuse que tu aies pu terminer une année et en commencer une nouvelle dans un bain de soleil, de vents frais et de douceur. Que l’allégresse te pousse comme le souffle marin, et que la gracieuse délicatesse des jours de légèreté soit ta force pour pédaler. Meilleurs vœux.

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